Le 1er janvier 2024 marque le début d’une ère où le tri des déchets se renforce et devient une responsabilité incontournable pour tous. La nouvelle loi sur le compostage impose quelques changements pour un virage écologique essentiel. À travers cet article, nous vous dévoilons ce qui change concrètement à partir de cette date.
- Obligation de trier et séparer les déchets alimentaires du reste des ordures ménagères
- Comment cela va fonctionner pour les collectivités et les institutions publiques ?
- Quant est-il pour les particuliers ?
- Quels déchets peut-on mettre dans un composteur ?
Obligation de trier et séparer les déchets alimentaires du reste des ordures ménagères
Peut-être en avez-vous déjà entendu parlé : à partir du 01 janvier 2024, tous les biodéchets devront être triés et séparés du reste des ordures ménagères. Collectivité, entreprise, particulier, chaque individu sera désormais tenu de mettre en œuvre le tri à la source dans tous les endroits où les déchets sont générés, et mettre en place une méthode de valorisation appropriée.
Effectivement, cette nouvelle disposition fait directement suite à la loi AGEC qui a vu le jour en février 2020 (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire). La loi sur le compostage vise principalement à lutter contre le gaspillage alimentaire, valoriser les biodéchets avec le compostage et à terme, ne plus avoir recours à leur incinération et leur enfouissement.
Saviez-vous qu’actuellement les biodéchets représentent environ un tiers des déchets non triés ? Les pertes alimentaires représentent environ 30 kilos par personne et par an dans les foyers.
Comment cela va fonctionner pour les collectivités et les institutions publiques ?
Elles sont directement concernées par cette nouvelle loi. Les collectivités territoriales doivent à partir du 31 décembre 2023 mettre à disposition des particuliers une solution de tri sélectif, incluant le tri des biodéchets : «À partir du 31 décembre 2023, ce sont les collectivités qui ont obligation de proposer une solution de tri à la source des biodéchets » indique Muriel Bruschet, ingénieure thématique biodéchets pour l’Ademe (Agence de la transition écologique).
En fonction des communes, du département ou de la région, elles peuvent mettre en place des composteurs individuels, des composteurs collectifs, des points d’apport volontaires ou de la collecte en porte à porte.
Tout particulier qui le souhaite peut prendre l’initiative d’installer un composteur chez lui. Il en profitera en plus des nombreux avantages. Toutefois, cela est beaucoup plus compliqué pour les personnes n’ayant pas d’extérieur, particulièrement pour celles qui habitent en ville. C’est ce pour quoi les collectivités ont un rôle indispensable sur la mise en place des solutions individuelles et collectives et ce gratuitement.
Quant est-il pour les particuliers ?
Conformément à la loi AGEC, chaque foyer français devra disposer du nécessaire à son domicile afin de pouvoir trier et séparer les déchets alimentaires. Les collectivités territoriales doivent rendre cela possible en mettant en place une collecte spécifique, comme indiqué précédemment.
Pour les particuliers possédant un jardin, l’initiative d’installer un composteur est vivement encouragée. Le bac à compost est sans nul doute la meilleure solution pour valoriser ce type de déchets.
De plus, le compost obtenu est une véritable richesse pour le sol. Notamment pour les propriétaires de potager et de plantes. Il est un fertilisant naturel qui remplace l’engrais chimiques, parfois bien trop coûteux.
Si vous souhaitez vous lancer, nous vous invitons à découvrir notre article ‘’Comment installer et utiliser un composteur ?’’
Quels déchets peut-on mettre dans un composteur ?
Tous les biodéchets peuvent être mis en composteur. Il s’agit plus précisément des déchets alimentaires de cuisine comme :
- les épluchures des fruits et légumes
- les trognons
- les fruits et légumes abîmés
- les restes de repas
- les coquilles d’œufs (préalablement broyées)
Les déchets provenant du jardin sont également bienvenus :
- les tontes d’herbe
- les feuilles
- les pieds de légumes en fin de saison
Nous vous recommandons d’ajouter de l’herbe fraîche en quantité modérée. Cela évitera tout risque de surchauffe et de pourriture au lieu de la décomposition.
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